Solution de création de marketplace B2B et B2C, Izberg se caractérise par son approche API-first autorisant une forte personnalisation et une grande extensibilité. Précisions avec Thierry Yadan, VP Sales & Marketing.
Les Enjeux Innovation B2B : Quelles sont les principaux enjeux du modèle marketplace B2B aujourd’hui ?
Thierry Yadan : En 2022, l’e-commerce B2B a dépassé l’e-commerce B2C selon plusieurs études. J’observe le développement de ce paradigme, encore nouveau pour le B2B même si déjà très établi en B2C, dans de nombreux secteurs comme le ferroviaire, l’énergie, la métallurgie… L’heure de gloire de la marketplace B2B est pour très bientôt à mon sens.
Mais il faut bien garder à l’esprit que les entreprises veulent vendre en ligne en reproduisant leurs modèles métiers offline, c’est pourquoi les parcours numériques en B2B ne se feront pas toujours sans couture : certaines interactions entre client et fournisseur doivent persister, même au travers d’une plate-forme digitale, par exemple la demande de quotation, la validation du packaging ou du prix…
Et il y a plusieurs autres problématiques importantes dans l’e-commerce B2B, et a fortiori dans le modèle marketplace : notamment autour du pricing, comme les prix par quantité, les prix négociés, le paiement à terme, le paiement fractionné, le financement – ces sujets seront d’ailleurs évoqués plus en détail au cours de mon intervention lors des Enjeux Innovation B2B 2023. Autour de cas de figure plus spécifiques, je citerai l’économie circulaire et la notion de marketable price qui nécessite des systèmes d’enchères (ou d’enchère inversée parfois) sur des produits dont on ne connaît pas encore le prix à l’avance.
Une marketplace doit pouvoir s’interconnecter avec de nombreux tiers : quels sont les pièges à éviter pour un projet fluide dans une approche plate-forme et d’agilité ?
Izberg est d’abord, et depuis son origine, un ensemble d’APIs (NDLR : interfaces de programmation d’application). Ce qui nous caractérise est une granularité très forte, autour de briques standardisées, de connecteurs avec un écosystème de partenaires (paiement, logistique…) bien sûr mais aussi de connecteurs spécifiques par projet – par exemple avec un progiciel de gestion d’entreprise dédié. Cet approche induit une capacité d’extension et de personnalisation très forte qui se prête particulièrement bien aux bonnes pratiques de gestion de projets numériques actuelles, et à l’adaptation aux métiers des clients. Cette compréhension métier est essentielle en B2B ou le tout-en-un, qui a sa place en B2C évidemment, a ici moins de sens.
L’approche headless d’Izberg – nous nous concentrons sur le back-office – fait notamment en sorte que des marketplaces réalisées avec notre solution paraissent, pour les vendeurs et les acheteurs qui les utilisent, potentiellement très différentes en termes d’interface, même si nous avons des compétences d’intégration et de conseil qui nous permettent d’accompagner les clients sur les bons choix front-office et les bonnes pratiques UX.
Le marché des solutions marketplace, notamment pour le B2B, devient très concurrentiel, quels sont les atouts spécifiques de l’outil Izberg ?
D’une part nous avons été parmi les pionniers, dès 2014 – aujourd’hui, et depuis 2018, nous appartenons au Groupe Open – et d’autre part nous avons une approche projet de bout en bout avec les clients : j’ai cité la compréhension des métiers, l’accompagnement sur le front-office et les capacités de connexion à de nombreux tiers, mais je pourrais aussi évoquer d’autres aspects d’accompagnement comme l’onboarding des vendeurs – qui sont, à juste titre, considérés comme les premiers clients d’une marketplace – ou encore les aspects juridiques. Ce n’est pas un hasard si nos clients B2B sont en forte hausse depuis 2 ans.
Thierry Yadan interviendra lors de la prochaine conférence Les Enjeux Innovation B2B le 2 février 2023 à Paris.